Le marché s’affiche en hausse et l’économie se montre résiliente pour souligner le 4 juillet aux États-Unis
Les marchés américains étaient fermés vendredi pour la longue fin de semaine, mais le S&P 500 a donné le coup d’envoi aux festivités en atteignant un nouveau sommet jeudi. L’enthousiasme est toujours au rendez-vous, porté par les solides données économiques et l’optimisme prudent des investisseurs.
Les statistiques sur l’emploi pour le mois de juin ont également été une belle surprise. De fait, il s’est créé 147 000 emplois non agricoles, ce qui est mieux que les 110 000 emplois attendus et le chiffre révisé de 144 000 pour le mois de mai. C’est au sein des gouvernements des États et des administrations locales (notamment en éducation) que la création d’emploi a été la plus forte, ce qui a permis de contrebalancer la croissance plus lente dans le secteur privé. En effet, il s’est ajouté seulement 74 000 emplois dans le secteur privé. Il s’agit de la croissance la plus faible depuis octobre, qui est attribuable aux difficultés éprouvées en particulier dans les secteurs de la fabrication, du commerce de gros et des services aux entreprises.
Le taux de chômage a reculé pour s’établir à 4,1 %, contre 4,2 % le mois précédent, surpassant aussi les prévisions. La croissance des salaires a quelque peu ralenti : le taux horaire moyen a progressé de 3,7 % sur 12 mois. Il s’agit de la hausse annuelle la plus faible depuis juillet 2024. Malgré le ralentissement de la croissance des salaires, le revenu progresse quand même encore à un rythme supérieur à l’inflation.
Autre belle surprise cette semaine : le bond de 16,4 % des commandes de biens durables de mai à juin, du jamais vu depuis juillet 2014. La hausse est principalement attribuable à la forte croissance des commandes dans le secteur des transports, surtout les commandes d’aéronefs, même si des gains ont aussi été observés dans toutes les catégories. Ces données témoignent d’une reprise des dépenses des entreprises, même si l’incertitude continue de planer sur l’ensemble de l’économie.
Les États-Unis et le Vietnam ont conclu un accord commercial qui fera baisser les droits de douane annoncés de 46 % à 20 %. Cet accord prévoit également l’imposition de droits de 40 % sur les biens qui transitent par le Vietnam, vraisemblablement des composantes importées de la Chine. En contrepartie, le Vietnam a accepté d’ouvrir ses marchés et signé un protocole d’entente visant 2 milliards de dollars de produits agricoles américains.
Aux États-Unis, la Chambre des représentants a approuvé à 218 voix contre 214 le vaste programme budgétaire de 3 400 milliards de dollars qui est maintenant entre les mains du président Donald Trump pour signature. La loi prévoit la prolongation des baisses d’impôt consenties en 2017 en plus de nouvelles réductions d’impôt de 4 500 milliards de dollars. Entre autres mesures, notons une hausse permanente du crédit d’impôt pour les enfants et des allègements fiscaux temporaires pour les travailleurs âgés ainsi que sur les pourboires et les heures supplémentaires. En revanche, les dépenses du programme Medicaid seront sabrées de près de 1 000 milliards de dollars au cours des 10 prochaines années et certains bénéficiaires devront se montrer aptes au travail pour conserver leur couverture. Par ailleurs, les crédits d’impôt pour l’énergie verte seront abandonnés. Le programme prévoit également un relèvement du plafond de la dette américaine de 5 000 milliards de dollars et du financement pour renforcer les programmes de l’armée et de contrôle de l’immigration.
Si l’on se fie aux données publiées au début de la semaine, l’économie montre encore des signes de vigueur, malgré les difficultés. La résilience du marché de l’emploi, la progression des biens durables et les sommets atteints par les marchés sont autant de raisons qui nous incitent à faire preuve d’un optimisme prudent pour la deuxième moitié de l’année.
Maintenant que le projet de loi budgétaire a été approuvé par le Congrès, l’attention se tourne vers la date butoir du 9 juillet pour parvenir à un accord commercial avec les États-Unis. Cette date limite pourrait nous permettre de mieux comprendre les relations commerciales à l’échelle mondiale. Pour en savoir plus et connaître notre point de vue sur ce que l’avenir pourrait réserver aux investisseurs, écoutez notre balado de cette semaine.